mardi 3 avril 2012

LES VACHES À LAIT


Le chroniqueur économique de La Presse, Michel Girard, nous apprend qu’en 2009, 55% de la population québécoise ne paie pas d’impôts et que 4.1% de la population paie 41% des impôts. Hallucinant! Lorsqu'on pense que les étudiants contestataires de la hausse des droits de scolarité en rajoutent en réclamant la gratuité scolaire, je pense qu'il s'agit d'un acharnement non seulement inique, mais inqualifiable. Les riches sont carrément traités comme des vaches à lait! «Payez, payez pour nous, ainsi soit-il!» semble être la prière des «rouges» ainsi que de leurs sympathisants. Quand j'entends les professeurs s'indigner de la «juste part» du ministre Bachand, je reste tout simplement consterné.
Au Québec, il semble que ce soit une tare que d'être riche. En fait, il existe bel bien deux classes de citoyens, les payeurs d’impôts et les autres. Si vous êtes riches, vous avez le devoir de vous dépouiller. La responsabilité est davantage collective qu’individuelle. La culture est égalitariste et  nivele vers le bas. En somme, c’est la culture de la médiocrité. Vive le Québec libre de ses irresponsables!

2 commentaires:

  1. Je vais vous faire un petit exemple de ce qu'est la vie aujourd'hui, pour répondre à cet article, en faisant parler deux personnages :

    Un premier homme se présente :
    "Je suis riche, mais je paie 50% d'impôts. C'est un scandale ! Vous vous imaginez vous, que chaque fois qu'on vous paie 1$, l'état prélève 0,50$ ?! A bas les impôts !"

    Réponse d'un mec moins riche :
    "moi je ne paie pas d’impôts, et je profite de la redistribution des richesses par l'impôt : mon fils va à l'université gratuitement" (quel scandale !!)

    il reprend : "MAIS Je travaille dur, tout comme l'homme riche, sauf que lui gagne 10 fois mon salaire : Quand je gagne 1000$, lui gagne 5000$ (sur les 10 000$ qu'il reçoit, il paie 5000$ d'impôts)

    Avec 5000$, il améliore son confort, fait des placements, devient propriétaire, bref il se développe (et va être amené à gagner davantage)

    Avec 1000$, moi je stagne, je dépense tout pour survivre

    Heureusement, l'école est gratuite, mon fils peut y aller (sinon il irait travailler). J'espère qu'ainsi il s'en sortira mieux que moi. Et même peut-être, il gagnera suffisamment sa vie et paiera des impôts à son tour pour que d'autres puissent aller à l'école..."

    Moralité : Ce qui est une tare, c'est d'être un radin, qui parce qu'il a un bon salaire, croit qu'il le mérite et ne devrait pas partager

    Nota : Vous citez l'article de Michel Girard pour appuyer vos positions, mais en substance lui dit le contraire de ce que vous prônez. Proposez donc au gens de lire son article plutôt que d'extraire une simple donnée brute :

    http://affaires.lapresse.ca/opinions/chroniques/michel-girard/201204/02/01-4511564-combien-ca-rapporte-un-diplome.php

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    1. Très éclairant. J'apprécie la pertinence. C'est la moralité qui importe. Il s'agit de vice et de vertu, pas de droit. Le partage ou la solidarité, chez Aristote, repose sur la vertu, l'amitié, en particulier. Aujourd'hui, le partage est le fait d'une décision collective pas individuelle, qui transforme la vertu en droit. C'est cela que je conteste.

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