lundi 4 juin 2012

LUCIDES OU SOLIDAIRES?

«Après des semaines de débats intenses sur la hausse des droits de scolarité, pas un mot n’a été dit sur l’essentiel : le contenu, la qualité de ce qui est enseigné. On a complètement escamoté ces valeurs qui font si souvent défaut : le travail, l’effort, la persévérance, l’excellence, le sens des responsabilités.» C'est ce qu'écrivait avec justesse la semaine dernière Christian Dufour dans le Journal de Montréal.

Profs pour l'éducation souscrit entièrement aux propos du chroniqueur. Plus que la hausse des frais de scolarité, c'est un débat en éducation.

En réalité, ce débat en éducation est un débat de société. Dans quelle société voulons-nous vivre? Les rouges et les casseroleux veulent vivre dans un société «solidaire». Nous, Profs pour l'éducation, nous voulons vivre dans une société «lucide» où la responsabilité est la valeur première. On reconnaît le débat entre les «Lucides» et les «Solidaires». Or, les personnes responsables ne sont pas, comme le peignent défavorablement les Solidaires, des gens individualistes et a-sociaux. Ce sont des gens qui ont le souci de leur communauté. Selon le mot fameux de J.F. Kennedy, ne demandons pas ce que l'État doit faire pour nous, mais ce que nous, nous devons faire pour l'État.

dimanche 3 juin 2012

LE ROUGE DEVOIR - «LIBRE DE PENSER»

Force m'est de constater, encore une fois, que le quotidien Le Devoir est partisan des rouges. Antoine Robitaille paraît exercer un devoir de réserve, mais je présume que s'exerce sur lui d'énormes pression pour qu'il rejette la publication de textes anti-rouges.

En faisant le décompte des Devoirs de philo, la plupart sont de «gauche» ou de «centre-gauche». Mon Devoir de philo concernant Derek Parfit a reçu de très nombreuses critiques - 49 pour être précis; et seulement 4 votes. Des mauvaises langues diront que mon Devoir de philo était pourri. Au contraire, des partisans verts l'ont porté aux nues. L'idéologie intense du conflit étudiant détermine donc ce que vaut un texte d'opinion. Une fois l'intensité du débat disparue, l'avenir seul nous dira ce que vaut mon Devoir de philo.

On remarquera d'ailleurs que sur ma photo de la page de mon Devoir de philo, publié le 17-18 mars dernier, Le Devoir avait décoloré mon carré vert (ainsi que mon foulard de la même couleur). Le Devoir n'a par ailleurs jamais daigné publier ma réplique à mes critiques, que m'adressait en particulier à M. Hudon, enseignant à la prestigieuse université d'Oxford. On voyait parfaitement, directement d'Oxford, la cocarde rouge de M. Hudon. Récemment, mon collègue Michel Seymour a publié un Devoir de philo pro-étudiants contestataires. Tous encensent le texte de Seymour. Le Devoir n'a pas jugé bon publier mon commentaire critique que l'on retrouve dans le billet précédent. Cela, sans parler des nombreux textes acheminés jamais publiés.

J'ai donc toutes les raisons de boycotter Le Devoir - «libre de penser». Libre de penser - ce qu'il convient de penser d'après Le Devoir.