Appelé à débattre du rapport entre
la foi et la science avec un jésuite, Jean-Guy Saint Arnaud, à la question
lancinante « D’où venons-nous? », qui hante l’homme de puis la nuit des temps,
le professeur de biologie soutient, en reprenant l’essentiel des thèses de
l’évolutionnisme de Darwin : l’homme n’est que le produit de la nature. Aux
yeux du biologiste, il n’y a pas d’autre réponse possible, rationnelle, à cette
vieille question qui taraude l’humanité depuis des lunes. Essentiellement,
Barrette explique scrupuleusement à son interlocuteur croyant ce que signifie
le mot « origine » en biologie. Contrairement au jésuite, Cyrille Barrette
croit qu’il faut à tout prix éviter de penser erronément que Dieu serait le
créateur extérieur au monde qui, par un coup de baguette magique, aurait fait
surgir du néant le monde tel que nous le connaissons. Nous verrons plus loin de ce qu'il en est de la fameuse définition de l' «origine» en biologie évolutive.
Barrette termine sa première
lettre, en citant avec approbation la conclusion du biologiste français,
Jacques Monod, auteur d’un célèbre essai, Le
hasard et la nécessité (1970) : « L’ancienne alliance [entre la
religion et la science] est rompue. L’homme sait enfin qu’il est seul dans
l’immensité indifférente d’où il a émergé par hasard. »[1]
Toutefois, malgré la grande
circonspection dont fait preuve Jacques Monod, comme biologiste, à l’instar de
son émule, Cyrille Barrette, l’auteur du Hasard
et de la nécessité, pose au départ un postulat méthodologique lourd de
conséquences parce qu’il détermine la conclusion à laquelle aboutit le savant.
Ce principe est celui de l’objectivité de
la Nature. Puisque ce principe méthodologique de la science expérimentale
moderne paraît si important, il vaut la peine de citer au long le passage au
début de l’essai où il en est question.[2]
La pierre
angulaire de la méthode scientifique est le postulat de l’objectivité de la
Nature. C’est-à-dire le refus systématique
de considérer comme pouvant conduire à une connaissance « vraie » toute
interprétation des phénomènes donnée en termes de causes finales, c’est-à-dire
de « projet ». On peut dater exactement la découverte de ce principe. La
formulation, par Galilée et Descartes, du principe d’inertie, ne fondait pas
seulement la mécanique, mais l’épistémologie de la science moderne, en
abolissant la physique et la cosmologie d’Aristote. Certes, ni la raison, ni la
logique, ni l’expérience, n’avaient manqué aux prédécesseurs de Descartes. Mais
la science, telle que nous l’entendons aujourd’hui, ne pouvait se constituer
sur ces seules bases. Il y fallait encore l’austère censure posée par le
postulat d’objectivité. Postulat pur, à jamais indémontrable, car il est
évidemment impossible d’imaginer une expérience qui pourrait prouver la non-existence d’un projet, d’un but
principal, où que ce soit dans la nature.
Monod dit bien que le postulat de
l’objectivité de la Nature, qui se trouve au cœur de la science moderne, est «
indémontrable » (tout comme le postulat en géométrie de l’infinité d’une
droite), même si les faits pointent pour ainsi dire dans la direction d’un
certain but ou projet. Le vieil argument du dessein, tendant à prouver
l’existence de Dieu, la 5e voie de Thomas d’Aquin [3],
table sur le fait assez évident que les êtres naturels agissent en vue d’une
fin. Malgré cette évidence, la science moderne l’exclut radicalement. Monod
poursuit :
…le postulat
d’objectivité est consubstantiel à la science, il a guidé tout son prodigieux
développement depuis trois siècles. Il est impossible de s’en défaire, fût-ce
provisoirement, ou dans un domaine limité, sans sortir de celui de la science
elle-même.
L’objectivité
cependant nous oblige à reconnaître le caractère téléonomique des êtres
vivants, à admettre que, dans leurs structures et performances, ils réalisent
et poursuivent un projet. Il y a donc là, au moins en apparence, une
contradiction épistémologique profonde. Le problème central de la biologie
c’est cette contradiction elle-même, qu’il s’agit de résoudre si elle n’est
qu’apparente, ou de prouver radicalement insoluble si en vérité il en est bien
ainsi.[4]
On
ne doit donc pas se surprendre que la science moderne ne trouve aucune finalité
dans la nature puisqu’elle pose au départ qu’il n’y en a pas ou qu’il ne peut
n’y en avoir !
Comme
l’a fait remarquer Claude Tresmontant [5],
sur la base de son principe méthodologique de l’objectivité de la nature, Monod
peut affirmer sans gêne aucune qu’il n’y a que du hasard, aucune entité
supérieure ne venant organiser le processus évolutif. En somme, Monod passe
d’un principe méthodologique à une conclusion de nature ontologique concernant
ce qui existe. Boutant hors de la science la fameuse « causalité finale »,
ainsi que le cause formelle, ne conservant que la causalité efficiente ou
motrice, il ne faut guère s’étonner que la science n’en trouve pas de finalité
dans la nature parce qu’elle n’en veut tout simplement pas ! Ce paralogisme est
proprement ahurissant venant de la part d’un éminent homme de science. Ce qui
explique d’ailleurs le grand embarras du biologiste.
Ce
n’est pas tout. À la toute fin de l’essai, Monod convertit le principe de
l’objectivité de la Nature en un principe éthique de la connaissance. Dès lors,
« la connaissance en elle-même est exclusive de tout jugement de valeur (autre
que « valeur épistémologique ») tandis que l’éthique, par essence non
objective, est à jamais exclue du champ de la connaissance. » [6] Le
subterfuge du biologiste est franchement consternant : afin d’assurer la
prévalence de la connaissance sur l’éthique, la connaissance doit se fonder sur
l’éthique ! Il y a là un sordide cercle-vicieux.
Autant l’homme de science se veut
prudent et circonspecte, autant il apparaît ici puéril et franchement indigne
de sa profession. Il est honteux de souscrire à ce genre de « tripotage
épistémologique ». Aussi, en citant Jacques Monod, Cyrille Barrette se
discrédite. Il n’y qu’une hypothèse qui puisse expliquer cette immense et
consternante fraude intellectuelle, c’est l’adhésion pure et simple à
l’athéisme, voulant que l’athéisme« domine à tout prix la science, seule
autorisée à se prononcer sur ce qui est. Sur ce point, comme sur bien d’autres,
Claude Tresmontant avait vu juste :
M. Monod a
constaté que la science expérimentale en tant que telle, depuis le XVIIe
siècle, se détourne de plus en plus de la recherche de la finalité dans la
nature. Il en déduit qu’en réalité il n’y a aucun projet dans la nature, aucun
dessein poursuivi, et donc aucune intelligence créatrice ni organisatrice.
La déduction est
hardie. M. Monod est passé d’une constatation méthodologique à une affirmation
ontologique, qui est, parlons clair, l’athéisme.[7]
Le
scientifique nous dit qu’on ne doit pas admettre dans l’univers de la science
des entités ou des divinités qui organiseraient hors de la nature le
déroulement de l’évolution biologique. Le souci de la rigueur scientifique
oblige à respecter le vœu pieux de l’homme de science en évacuant par la porte
la finalité. Ce qu’on réalise, après coup, de manière désolante, c’est que
subrepticement le savant réintroduit ses convictions dans la science par la
fenêtre. Cela est déplorable et doit être vivement dénoncé.
Monod
n’est pas le seul, cependant, à invoquer l’éthique pour justifier la science,
même si la science prétend être radicalement distincte de l’éthique, comme le
soutient Monod. Hubert Reeves invoque pour sa part un code moral dont le
premier article veut que la « pulsion de vie » triomphe de la «pulsion de mort
». C’est du moins ce qu’enseigne l’observation des faits.
Notre effort
pour penser la réalité doit, sous peine d’échec, intégrer tous les acquis de la
science moderne. La survie de l’être humain, la victoire de la « pulsion de vie
» sur la « pulsion de mort », tel est l’objectif que détermine pour nous
l’analyse de la réalité présentée dans les pages de ce livre. Cet objectif
pourrait être la base de notre code moral.[8]
Tout
comme Jacques Monod, Reeves demeure extrêmement soucieux de ne pas intégrer
dans la science les questions de finalité, même s’il reconnaît que la réalité
vise le triomphe de la vie sur la mort. Je voudrais bien que les scientifiques m’explique une bonne fois pour toutes pourquoi
donc l’être humain désire tant survivre ? Pourquoi est-ce ainsi et pas
autrement ? Pourquoi la « pulsion de mort » ne domine pas ? Jamais la science
moderne expérimentale ne répondra à cette question parce qu’elle n’est tout
simplement pas configurer pour y répondre. Encore une fois, elle rejette hors d’elle-même
les questions téléologiques. Tout au plus, admet-t-elle, comme chez Monod et
Reeves un principe moral de nature téléologique.
Au
lieu d’admettre humblement ses limites, la science prétend être la source de
toute explication digne de ce nom. Il faut que cesse cette usurpation éhontée
de la puissance de l’intelligence humaine que constitue la science moderne. En
abolissant la métaphysique, en bloquant son accès à l’intelligence, la science
nous aliène.
En
évoquant la gigantomachie que se livre la pulsion
de vie contre la pulsion de mort,
Hubert Reeves nous renvoie au vieil Empédocle. Hardiment, Empédocle posait
l’existence de deux éléments fondamentaux, l’Amour et la Haine, qui président
aussi bien à l’union et à la séparation dont tous les êtres sont nés qu’à la
vie biologique et affective de ces êtres. Évidemment, nous rigolons devant l’anthropomorphisme
puéril du philosophe agrigentin. Reeves ne fait pas mieux.
Dans
Phédon de Platon (98c), Socrate
raconte qu’un jour il assista à une lecture publique d’un livre du philosophe
Anaxagore. Il en fut profondément ému tout en espérant comprendre pourquoi les
choses sont ce qu’elles sont de la meilleure façon qu’il soit. Anaxagore y
soutenait que l’Intelligence (Nôus)
est non seulement la cause motrice mais surtout ordonnatrice de toutes choses. Socrate
se procura donc le livre d’Anaxagore afin d’y apprendre ce qu’il désirait
comprendre avidement. Il fut lamentablement déçu. On lui expliquait les causes
des phénomènes par une diversité de causes secondaires matérielles. Par
exemple, que s’il était assis dans la prison en entendant son exécution, c’est
que ses jambes sont dotés de tendons et de muscles qui peuvent lui permettre de
s’asseoir… Bref, que de pareilles causes expliquent pourquoi Socrate fut
condamné et qu’il accepta sa condamnation afin de ne pas porter préjudice à la
cité, « Non, je vous assure, donner à de pareilles choses le nom de causes est
vraiment trop absurde ! » (99a).
Plus
le désert croît, plus l’homme a soif. C’est ce que constatait déjà Antoine
Saint-Exupéry qui écrit: « Je hais mon époque de toutes mes forces. L’homme y
meurt de soif. Ah ! Général, il n’y a qu’un problème, un seul de par le monde.
Rendre aux hommes une signification spirituelle, des inquiétudes spirituelles.
»[9]
Depuis
donc près de 2 500 ans, aucune explication n’a été donnée de la lente mais
sûre hyper-organisation de la matière. Depuis le siècle dernier, la science
biologique, en particulier, démontre que la matière s’organise en structures de
plus en complexes. Cela étant, Claude Tresmontant demande :
…il y a plus
grave, et plus radicalement décisif…: c’est que l’arrangement des atomes, des molécules et des macromolécules ne suffit
pas à rendre compte de la vie même de l’être vivant. Tout au plus cet
arrangement serait-il susceptible d’expliquer la constitution d’un beau cadavre
frais de cellule, mais non pas d’expliquer sa vie, c’est-à-dire le pouvoir
qu’elle a de renouveler son stock matériel tout en restant elle-même,
d’assimiler et d’éliminer, de se réparer s’il le faut, de se reproduire en
conservant, en maintenant et en donnant sa propre structure à une autre
cellule-fille.[10]
Le
savant n’a d’autre réponse à donner que les structures biologiques se
développent en se complexifiant. Pourquoi
est-ce ainsi et pas autrement ? L’austère censure de la science, comme dit
Monod, interdit de poser cette question - parfaitement légitime par ailleurs. Du
moins pour Aristote, qui écrit dans sa Physique :
« Il est donc manifeste que la nature est cause, et cause en ce sens : en
vue de quelque chose [cause finale]. »[11]
Rejetant au départ le finalisme, la science moderne ne trouve que ce qu’elle y
a mise au préalable: le hasard. On l’a vu, il s’agit chez Monod d’une sorte de
pétition de principe : pourquoi y a-t-il du hasard ? Parce qu’on a rejeté
au départ l’idée de « projet », de « dessein », de plan, d’intention, de cause
finale, etc.
Oui
mais, répliquera-t-on, il n’y a pas que le hasard; il y a aussi de la
nécessité. D’où, d’ailleurs, le titre de l’essai de Monod, Le hasard et la nécessité. L’auteur fait dire au premier philosophe
matérialisme, Démocrite, cette maxime placée en exergue de l’essai : Tout ce qui existe dans l’univers est le
fruit du hasard et de la nécessité. Or, cette épigraphe n’est pas de
Démocrite. Le biologiste aurait pu citer celle de Leucippe, un autre atomiste
comme Démocrite et originaire également de la même cité, Adbère : « Aucune chose ne devient sans cause, mais
tout est l'objet d'une loi [raison] (λόγος) et sous la contrainte de la
nécessité. »
Il
semble que la notion de « hasard » soit étrangère à la pensée grecque, car elle
renvoie à l’informe, au chaos ou au désordre. La pensée grecque répugne au
désordre puisqu’ il est impensable, tel le néant. Quoi qu’il en soit, si l’on
s’en tient à la formule de Leucippe, celui-ci semble poser le Logos [la raison] comme principe qui
engendre tout par nécessité. Dans Génération
des animaux (V, 8 789b 2), Aristote écrit : « Démocrite omet de
traiter de la cause finale, et ainsi ramène à la nécessité toutes les voies de
la nature. »
Cyrille
Barrette, pour revenir à lui, parle moins de hasard que de contingence. La contingence, c’est le contraire de la nécessité ou du nécessaire. C’est l’imprévisible.
Que le monde existe, tel qu’il est, il n’y a rien là de nécessaire, mais de
contingent. Notre univers aurait pu ne pas être; mais il est. C’est un fait
contingent. Le terme de « contingence » a aussi sa signification métaphysique
en ce que l’être contingent « n’a pas en soi la raison de son existence ».[12]
Par exemple, je suis un être contingent puisque mon existence – ma naissance –
dépend de mes parents. En ce sens, Dieu seul est l’être nécessaire et
non-contingent puisqu’il existe par lui seul. Ce n’est évidemment pas au sens
métaphysique que Cyrille Barrette entend le terme « contingence ». Aucun n’être
n’est, selon lui, « nécessaire », métaphysiquement parlant. Barrette qualifie même
la contingence de « profonde ». À l’entendre, on serait presque porté à croire
que tout, même la biologie, est « profondément » contingente. Nous aurions pu
ne pas exister qu’il n’y aurait pas eu de science. Peut-être même que, alors
que nous existons, nous n’aurions pas de science. Aucune « nécessité » ne nous
y contraint. C’est la contingence radicale.
Reste
que, pour Barrette, les lois de la biologie évolutionniste, sont nécessaires, non-contingentes. Il y a
donc du nécessaire dans le contingent ! Si, par exemple, les êtres, les êtres
vivants en particulier, ne cherchaient pas à survivre, ne luttaient pas pour
leur survie, les lois de la biologie évolutionniste n’auraient rien de
nécessaires puisqu’elles s’annuleraient, ne s’appliquant pas. En somme, pour
que la biologie évolutionniste soit nécessaire, il faut des êtres qui visent à survivre; bref, qui veulent
vivre. (Songeons à la « pulsion de vie » de Reeves.) Or, ce désir de vivre
coûte que coûte est cause finale. La
recherche éperdue des causes efficientes fait perdre à la science moderne le
sens commun.
Lorsqu’on
a faim, il est nécessaire de manger.
C’est une nécessité biologique que la physiologie explique excellemment : quand le niveau de
glycogène dans le foie tombe sous un certain niveau, des cellules sensibles à
une très faible chute de la glycémie, localisées dans l'hypothalamus, libèrent
alors des récepteurs dans le foie. Bon, merveilleux. Mais la question centrale
demeure: pourquoi manger ? Quelle en
est la nécessité du point de vue de
la cause finale ? Pas compliqué :
la santé. Pourquoi alors la santé ? Parce qu’elle contribue au bonheur. Il est
donc nécessaire de manger pour être heureux. Or, ce genre de nécessité par la
cause finale n’intéresse aucunement le scientifique. Tant pis.
Terminons par ce dernier point. Le point le plus nébuleux de la lettre de Barrette réside dans la définition de la notion d’« origine » en biologie évolutive. Rien de plus difficile à saisir que le concept d’« origine ». C’est un concept au contour flou, imprécis. Barrette achève notre hébètement en en rajoutant. « L’origine, écrit Barrette, constitue toujours une émergence imperceptible, diffuse. »[14] L’origine serait comparable à un tas de sable. Jusqu’où peut-on enlever des grains pour qu’il n’y ait plus de tas de sable ? Difficile à dire. Le paradoxe « sorite » consiste à dire qu’un seul grain constitue un tas; ce qui est absurde. Mais deux grains constituent-ils un tas ? Encore difficile à dire. Et ainsi de suite. Les mêmes remarques valent pour l’origine, du moins selon ce que Barrette nous dit. Aussi loin qu’on recule, aucun moment ne marquerait le point de départ, l’« origine ». En somme, pour le biologiste, l’« origine » n’a jamais de commencement positif, déterminé.
Pour le biologiste, l’« origine » n’est jamais le commencement positif,
discontinu, de quelque chose. Barrette ne manque de ridiculiser la religion
(judéo-chrétienne) qui évoque le coup de baguette magique de la création. À
vrai dire, Barrette n’offre strictement rien de mieux. Il n’y a pas, selon lui,
de moment « créateur », de soi-disant « commencement ». Il n’y aurait pas de «
premier homme ». Tout il n’y aurait pas eu de commencement à la langue
française. « La langue française, comme notre espèce, n’a pas d’origine. »[14]
La
logique de la biologie évolutive n’est certes pas un miracle, mais elle est loin
de forcer la conviction puisqu’elle génère un obscur paradoxe. Dans le récit de
la Genèse, Dieu dit que la lumière soit, et elle fut. Cela signifie, à mon
humble avis, que commencement il y eut. Peut-être mieux encore : il y eu
commencement, et non un sorte de début de commencement qui n’en fut pas
exactement un... Le récit biblique pose en tout cas la validité du principe de
bivalence : il y eut commencement (et non son contraire). Aussi « mythique
» qu’on le voudra, le récit de la Genèse paraît bien plus logique que celui que
propose Cyrille Barrette.
[1]
Jacques Monod, Le hasard et la nécessité.
Essai sur la philosophie naturelle de la biologie moderne, Paris, Seuil,
1970, p. 224-225.
[2]
Ibid., p. 37-38.
[3]
Somme théologique, I q.2 art. 3.
[4]
Jacques Monod, op. cit., p. 38.
[5]
Claude Tresmontant, Les problèmes de
l’athéisme, Paris, Éditions du Seuil, 1972.
[6]
Ibid., p. 218.
[7]
Ibid., p. 262.
[8]
Hubert Reeves, L’heure de s’enivrer.
L’univers a-t-il un sens ?, Paris, Seuil, 1986, p. 219.
[9]
Antoine de Saint-Exupéry, Un sens à la
vie, Paris, Gallimard, NRF, 1956, p. 225-226.
[10]
Claude Tresmontant, Comment se pose
aujourd’hui le problème de l’existence de Dieu, Paris, Seuil, 1966, p. 214.
[11]
Aristote, Physique, II 199b 33.
[12]
Régis Jolivet, Vocabulaire de la
philosophie, Emmanuel de Vitte, 1962, p. 47.
[13] Cyrille
Barrette et Jean-Guy Saint-Arnaud, op. cit., p. 24.
[14] Ibid.,
p. 27.
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