Le mot tordu de Léo Bureau-Blouin, président de la FECQ, évoquant une situation dangeureuse, voire une guerre civile, si le gouvernement reste muet aux revendications étudiantes, en a estomaqué plus d'un. Retour sur des propos malheureux.
Les étudiants contestataires se drapent de l’habit de la démocratie, et hurlent d’indignation lorsque des institutions d’enseignement cherchent à obtenir des tribunaux des injonctions permettant aux étudiants de poursuivre leur session mise dangereusement en péril par le boycott. Ces étudiants rouges de colère, ainsi que leurs supporters que sont les syndicats des professeurs, considèrent que la juridisation du conflit noie le poisson puisque seule la «grève», selon eux, est habilitée à résoudre le conflit. Toutefois, la réalité légale les rattrape et les force à reconnaître que leur action n’est pas une «grève» au sens du Code du travail. Il s’agit bel et bien d’un boycott, du boycott de cours. Dans ces conditions, il est exclu que les autres étudiants non-contestataires soient être privés de leurs cours. Lors d’un boycott, par exemple d’un produit de consommation, il est exclu qu’on interdise à tous et à toutes la consommation dudit produit. Vouloir interdire l’accès des étudiants non-contestataires mérite donc un carton rouge pour déni de démocratie.
Les étudiants contestataires se drapent de l’habit de la démocratie, et hurlent d’indignation lorsque des institutions d’enseignement cherchent à obtenir des tribunaux des injonctions permettant aux étudiants de poursuivre leur session mise dangereusement en péril par le boycott. Ces étudiants rouges de colère, ainsi que leurs supporters que sont les syndicats des professeurs, considèrent que la juridisation du conflit noie le poisson puisque seule la «grève», selon eux, est habilitée à résoudre le conflit. Toutefois, la réalité légale les rattrape et les force à reconnaître que leur action n’est pas une «grève» au sens du Code du travail. Il s’agit bel et bien d’un boycott, du boycott de cours. Dans ces conditions, il est exclu que les autres étudiants non-contestataires soient être privés de leurs cours. Lors d’un boycott, par exemple d’un produit de consommation, il est exclu qu’on interdise à tous et à toutes la consommation dudit produit. Vouloir interdire l’accès des étudiants non-contestataires mérite donc un carton rouge pour déni de démocratie.
Cela étant admis, si l’on veut bien encore parler «droit de grève», celui-ci a des limites. Dans la réalité, lorsque la négociation mène systématiquement à l’impasse, une loi spéciale met fin au droit de grève et force le retour au travail. Dans le cas du présent boycott étudiant, les étudiants ont pu exercer leur droit au boycott et forcer le gouvernement à négocier. Les étudiants ont refusé l’offre du gouvernement, mais n’ont rien proposé comme contre-proposition. Toute offre qui ne constitue pas le gel des droits de scolarité est rejetée du revers de la main par les associations étudiantes. Dans ces conditions, le gouvernement n’a pas d’autre choix que de forcer le retour en classe et de mettre fin à la grève. Il s’agit là d’une procédure parfaitement démocratique parce que le gouvernement gouverne avec la légitimé qui l’a mis au pouvoir. Que cela nous plaise ou non, la démocratie ne consiste pas seulement l’exercice de la liberté d’expression mais à se soumettre aux volontés du gouvernement élu démocratiquement par la majorité des citoyens.
Aussi, dans le conflit actuel, en appeler à braver le gouvernement, étant donné son refus de geler les frais de scolarité, comme le font présentement mes confrères professeurs, est carrément irresponsable. Ce qui est visé va bien au-delà de la hausse des droits de scolarité, car c’est vouloir renverser le gouvernement autrement que la procédure démocratique convenue. L’appel des professeurs correspond en réalité à une forme de désobéissance civile visant, sinon à renverser, du moins à déstabiliser le gouvernement. Carton rouge donc pour le déni de démocratie des professeurs.
Il est facile alors tout en restant payé plein salaire de déchirer sa chemise sur la
place publique pour soutenir le boycott étudiant. On reconnaît là la gauche
caviar. Au fond, dans ce conflit, c’est la gauche minoritaire qui s’agite et
radicalise le conflit en raison principalement de sa guerre déclarée à la
droite libérale. Or, aux pays des aveugles, tous les bornes sont rois.
Votre texte est excellent.De plus la democratie dans les assemblées etudiantes est douteuse,comme vous savez a main levé,faible quorum,et quand on est contre la greve on se fait huer.beaucoup ne se presente pas car ils se sentent impuissant
RépondreSupprimerLes profs ne veulent pas forcer les piquets de grève car cela est un acte qui peut devenir dangereux en soi, peut causer des conflits entre profs et étudiants, et entre étudiants pour et contre la grève entre eux. Si vous êtes d'accord avec une Ministre qui invite les profs à défoncer les piquets de grèves pour donner des cours de force en ignorant les votes de grève des étudiants, je pense que c'est vous qui pensez en personne irresponsable. Quand une ministre invite ainsi les profs à franchir de force des piquets de grève, elle mérite totalement de quitter son poste et de refaire son bacc en psychologie (J'en fais d'ailleurs un moi-même un bacc en psycho et j'ai du mal à croire qu'elle en est un elle aussi quand elle incite à la violence ainsi). Tous ceux qui sont pour la grève sont systématiquement rabaissés, traités de tous les noms: bébés gatés, prêt à renverser le gouvernement,communiste, etc., j'ai tout entendu comme insultes ... Quand on connait comment fonctionne les préjugés et la discrimination, pour l'avoir étudié en classe, on voit que ces arguments ne sont en fait que des stéréotypes véhiculés dans le but de diminuer l'exogroupe. Nous soumettre à la volonté du gouvernement à tout prix ? Et si, exemple extrême - et absurde intentionnellement- le gouvernement inventait une loi où on devait se tuer avant l'âge de 30 ans pour diminuer la population, obéirez-vous à cette loi parce qu'elle est la loi ? Cet exemple ext certes impossible, reste pas moins qu'Il faut accepter que certaines lois n'ont aucun sens et qu'ils doivent être contestés, sinon nous devenons une tyrannie camouflée et nous baillonnons toute liberté d'expression.
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