jeudi 28 octobre 2010

Comment fait-on pour enseigner Nietzsche?

Je ne suis pas nietzschéen, loin de là - et que Dieu m'en garde! - mais je sais que plusieurs de mes confrères le sont. Ce passage du maître, ouvert par hasard, m'a interpellé, et suscite ma réflexion. Vous, qu'en pensez-vous? Comment faites-vous pour enseigner Nietzsche?

C'est tiré de Par-delà bien et mal (#203). Je cite:

«Nous qui confessons une autre foi -, nous qui tenons le mouvement démocratique non seulement pour une forme de décadence de l'organisation politique, mais pour une forme de décadence, c'est-à-dire de rapetissement de l'homme, pour sa médiocrisation et l'abaissement de sa valeur: à quoi devrons-nous avoir recours, avec nos espérances? - À des philosophes nouveaux, il n'y a pas d'autre choix; à des esprits assez forts et originaires pour imprimer un mouvement conduisant à des évaluations opposées et pour renverser les «valeurs éternelles»; à des précurseurs, à des hommes d'avenir qui nouent dans le présent la contrainte et le noeud qui contraindront la volonté de millénaires à suivre des voies nouvelles

1 commentaire:

  1. Bof. Je reprends votre rhétorique.

    Je ne suis pas spécialiste d’Aristote – et je ne demande pas à Dieu de m’en préserver. Un passage du maître, ouvert par hasard, m'a interpellé, et suscite ma réflexion : dans «Politiques», livre I, chapitres 4 à 7, Aristote défend l'esclavage et va même jusqu’à théoriser l’esclavage pour le légitimer !

    Vous, qu'en pensez-vous ? Comment faites-vous pour enseigner Aristote ?

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