tag:blogger.com,1999:blog-2130908732926509144.post6694924541443469623..comments2022-03-26T22:19:51.976-04:00Comments on EN QUÊTE DE SENS: Joannie Rochette et l’éthique de l’excellenceVieux Philhttp://www.blogger.com/profile/07278429768346522023noreply@blogger.comBlogger3125tag:blogger.com,1999:blog-2130908732926509144.post-84736697018690950222010-03-23T21:06:56.144-04:002010-03-23T21:06:56.144-04:00Je suis allé un peu dans l'Éthique de Nicomaqu...Je suis allé un peu dans l'Éthique de Nicomaque, mais il serait trop long de tout analyser dans l'optique de la situation que vous examinez ici. Essayons tout de même, pour le plaisir, de poursuivre l'exercice de philosopher sur l'actualité. Si je comprends bien, pour Aristote, le guide moral serait la recherche du bonheur qui en définitive se trouve dans l'activité de l'âme faite selon la vertu laquelle consiste essentiellement à éviter l'excès et le défaut. Donc le bien moral consiste à agir selon la vertu et cela procure le bonheur. Sa perspective est générale: une vie selon la vertu conduit au bonheur et en cela elle est une bonne vie morale. Pas de conflits de devoir, vous avez raison. Cependant, il pose une hiérarchie des "activités de l'âme", les activités de connaissance étant supérieures aux activités de l'ordre de l'action, qu'il appelle activités morales par opposition aux précédentes dites contemplatives. Cela éclaire-t-il le cas de J.R.? Peut-être. Ne peut-on pas se demander laquelle des deux actions représentait une activité de l'âme plus haute que l'autre: gagner une compétition pour son propre honneur et l'honneur de son pays ou bien rendre hommage à une mère à un moment aussi absolu que la mort? Quand Aristote valorise la "contemplation", il valorise l'activité gratuite, l'activité faite pour elle-même. Plus j'y pense, plus il me semble que l'hommage à la défunte appartient à cet ordre. Aurait-il trouvé si pertinentes en matière éthique les raisons que vous invoquez: "ce qu'aurait voulu sa mère" et "gagner à tout prix"?Anonymousnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-2130908732926509144.post-13574724265935281792010-02-28T23:21:59.879-05:002010-02-28T23:21:59.879-05:00Quel était donc le devoir de JR? C'est la ques...Quel était donc le devoir de JR? C'est la question qui sous-tend votre commentaire. Or, une éthique de la vertu dans la veine d'Aristote, ne se pose pas ce genre de questions, à savoir s'il existe des devoirs absolus (des actions) à accomplir. L'approche des vertus demande plutôt: quelle est la meilleure façon d'être pour un être humain? Quelle excellence (vertu)faut-il exercer dans telle situation? Fallait-il que JR sacrifie son désir de compétionner - ce pourquoi elle s'est entraînée avec une discipline de fer sous la férule de sa mère - parce que le devoir moral l'enjoint d'honorer la mort de sa mère? Celle-ci lui aurait vivement conseillée de ne pas reculer, de ne pas se laisser distraire par sa propre mort, qu'elle doit d'affronter cette adversité, même si cela paraît «moralement» blâmable. Ce qui comptait pour JR, autant sinon plus pour sa mère, c'était de compétitionner, d'aller jusqu'au bout. Pour ce faire, il lui fallait un COURAGE à toute épreuve. L'excellence, dans cette situation, ce fut celle de vouloir gagner à tout prix, quel que soit le prix à payer. C'est ce qu'a fait JR et, en cela, elle fut admirable.Vieux Philhttps://www.blogger.com/profile/07278429768346522023noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-2130908732926509144.post-37116455495009917862010-02-27T21:18:13.211-05:002010-02-27T21:18:13.211-05:00Supposons ceci: Johannie Rochette choisit par resp...Supposons ceci: Johannie Rochette choisit par respect pour sa mère de donner priorité au deuil sur la satisfaction des attentes du public et toutes les autres considérations en jeu dans sa situation. Vous direz qu'il était légitime qu'elle satisfasse au devoir du deuil après la compétition. Légitime oui, mais où réside le plus haut degré de vertu? Il en fallait du courage pour décevoir le parterre. Évidemment sa motivation eût été ambigüe considérée du dehors; on aurait dit: elle croule sous l'émotion. Les uns l'aurait respectée, les autres méprisée. Auriez-vous vu, cher philosophe, une plus grande vertu à dédaigner à la face du monde les honneurs du stade face au devoir filial? Pourra-t-il arriver qu'à 60 ans, après avoir été mère, Johannie R. se dise: une médaille olympique, les attentes du public, tout cela c'est de la paille à côté des devoirs à rendre à une mère au moment de sa mort?Anonymousnoreply@blogger.com